Les plantes médicinales et aromatiques
Une trousse pour les maux du quotidien dans mon magasin Biocoop
L’herboristerie, tout comme l’aromathérapie (utilisation des huiles essentielles), fait partie intégrante de la phytothérapie. Face à la découverte de la fabrication de médicaments à partir de molécules chimiques au 19e siècle, cette branche de la médecine naturelle avait connu un recul. Elle retrouve progressivement, depuis les années 1970, ses lettres de noblesse.
Depuis la nuit des temps, les plantes nous soignent
En préventif ou pour soigner certaines affections, les plantes médicinales sont utilisées depuis des milliers d’années. Leur utilisation est attestée il y a plus de 4000 ans. Et certaines études tendraient à prouver que Néandertal l’utilisait déjà ! Rien d’étonnant quand on sait que dans la nature, même les animaux l’ont bien compris et sélectionnent d’instinct des plantes aux effets bénéfiques lorsqu’ils rencontrent des soucis de santé.
L’utilisation des plantes pour se soigner n’est donc pas l’apanage d’une civilisation, d’une ethnie ou d’un pays. Elle se retrouve partout et de tout temps, mais plus fréquemment dans certains pays. C’est le cas de la Chine, de l’Inde et on en retrouve la mention dans d’anciens ouvrages en langue arabe. Afrique, Amérique… chaque continent possédant sa propre flore, les usages se sont adaptés au biotope local.
Une culture française à grande échelle… à forte tendance bio !
Bien que ces plantes se retrouvent forcément à l’état sauvage, pour leur commercialisation il est nécessaire de les cultiver à plus grande échelle. En France le nombre d’exploitations est en constante augmentation depuis 2017. En 2021, la culture des Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales (PPAM) représentait près de 20 000 ha pour une centaine d’espèces différentes, dont 11 721 ha sont cultivés en bio ou en conversion, principalement en région Auvergne-Rhône Alpes, Bourgogne-France-Comté, ou encore Normandie.
« Dans une filière où la majorité des plantes sont importées, Biocoop a fait le choix de la relocalisation pour ses produits à marque Biocoop et travaille avec deux fournisseurs 100% français. »
Camille Guillemot, cheffe de produit chez Biocoop.
Pour notre gamme de plantes médicinales à marque Biocoop, une partie de la production provient de la coopérative Sicarappam, basée en Auvergne, reconnue pour sa production bio responsable et ses pratiques de cueillette à la main. Elle bénéficie du label Bio Equitable en France.
Un deuxième fournisseur nous permet de compléter notre offre. Il s’agit d’Adatris, entreprise située dans l’ouest de la France. La vingtaine de ses producteurs bio récolte à date et à horaire précis afin de préserver les facultés gustatives et les propriétés des plantes et pour permettre aux cultures de repartir dans les meilleures conditions (tassement du sol préservé…). Elle pratique un séchage à moins d’une heure de tracteur des zones de récolte, pour ne pas altérer les qualités gustatives.
Une "trousse de secours" dans son potager
Pour les afficionados du jardinage, vous pouvez même en cultiver certaines dans votre jardin ou sur un petit bout de balcon ! Les plantes médicinales sont, pour certaines, très faciles à cultiver. Ainsi vous pourrez récolter les feuilles, racines , fleurs, fruits… c’est selon, et vous préparer vos infusions et décoctions maison.
Lesquelles choisir ? Si l’on se base sur les principaux maux du quotidien rencontrés au quotidien (digestion, sommeil, stress, maux hivernaux, etc.) nous vous conseillons de privilégier des plants de camomille romaine, sauge, mélisse citronnelle, romarin, menthe poivrée et bien sûr du thym ! Ce seront les plus faciles à cultiver.
Pas assez de patience pour les plantations, la récolte, le séchage et la préparation pour une bonne conservation ? Pas d’inquiétude, le rayon de votre magasin Biocoop vous réserve des produits de grande qualité dans une large gamme.
Les plantes médicinales pour les maux du quotidien
Difficile d’arrêter une courte liste tant ces plantes sont remplies de vertus. Chacune les leurs ! Citons quelques-unes d’entre elles parmi les plus courantes :
- Les graines de fenouil
- Le romarin
- Le thym
- La verveine odorante
- La vigne rouge
N’hésitez pas à vous plonger dans les nombreux guides de référence qui documentent précisément les caractéristiques et usages des plantes médicinales, comme le VIDAL.
Quelle différence entre infusion et décoction :
Infusion : On verse de l’eau bouillante sur une cuillère à café de plante par tasse d’eau et on laisse quelques minutes puis on filtre avant de boire.
Décoction : Dans une casserole, on verse de l’eau froide sur la plante séchée et on porte à ébullition en laissant mijoter 20 à 30 min. Puis on laisse refroidir avant de filtrer pour boire.
Comment utiliser les plantes médicinales
Infusion, décoction, teintures, macérats… si les plantes médicinales se retrouvent dans la nature, leurs propriétés ne s’expriment pas forcément efficacement sous leur forme naturelle. Toutes ne s’utilisent pas de la même façon.
Certaines ont juste besoin d’être séchées, d’autres seront plus efficaces préparées en poudre, sirop, etc. Complexité supplémentaire : dans certains cas on utilisera la feuille, la fleur, le bourgeon, le fruit ou encore les racines.
Du bon usage des plantes "médicinales"
Avantage au bio !
Outre les avantages indéniables du bio en général (a-t-on encore besoin de vous convaincre ?), l’agriculture biologique est particulièrement indiquée pour la culture des PPAM.
Produire avec un minimum d’intrants implique d’en retrouver moins dans la plante qui va avoir tendance à concentrer les polluants. Une bonne chose quand, par la suite, on la consomme en version distillée (huile essentielle), ou trempée directement dans sa tasse d’eau chaude (en infusion), etc.
Naturel ne veut pas dire sans danger !
Ce n’est pas parce que l’on trouve ces plantes dans la nature qu’elles sont sans risque, leurs effets peuvent se révéler puissants. Il est donc indispensable de se renseigner auprès de son médecin, qui plus est en cas de prise de médicaments (anticoagulants, antidépresseurs, etc.), mais aussi de certaines situations particulières (allergies connues, grossesse, allaitement, maladies chroniques, etc.).
Le millepertuis par exemple, présente de nombreuses interactions médicamenteuses (comme les antidépresseurs) pouvant provoquer des effets secondaires. Certaines plantes peuvent aussi réduire l’effet thérapeutique de traitements contre le cancer ou des troubles de la coagulation.
Correctement utilisée la phytothérapie possède de nombreux bienfaits et peut aider à donner un petit coup de pouce au quotidien.
Sources :
https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=phytotherapie_th
https://www.vidal.fr/parapharmacie/utilisation/bon-usage-phytotherapie-plantes.html
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01188820/document
https://www.franceagrimer.fr/content/download/67749/document/20211212_MARCHE_PPAM_2020.pdf