L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN FRANCE
LES GRANDES DATES DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Plus qu’une démarche, l’agriculture biologique (AB) est un système de production respectueux de l’environnement, des hommes et du bien-être animal.
Sur le plan réglementaire, ses grands principes sont définis, comme suit : « (…) gestion durable de l’agriculture, respect des équilibres naturels et de la biodiversité et promotion des produits de haute qualité dont l’obtention ne nuit ni à l’environnement, ni à la santé humaine, ni à la santé des végétaux, des animaux ou à leur bien-être ».
Source : site du ministère de l’agriculture et de l’alimentation
Pour comprendre comment est né ce mode de production, il faut remonter au début du 20e siècle…Trois dates ont marqué l’histoire de l’agriculture biologique :
1924, Rudolf Steiner, philosophe autrichien, publie une thèse sur « l’agriculture biodynamique ». Ses recherches seront ensuite développées par le biochimiste et agronome Erhenfried Pfeiffer.
En 1930, ce sont les théories sur l’agriculture biologique d’Hans Muller, homme politique suisse, qui sont reprises et complétées par celles d’Hans Peter Rusch.
Dix ans plus tard (1940), c’est au tour de l’agronome anglais Albert Howard, de partager ses travaux sur la fertilité des sols et le recours aux engrais verts.
En France, l’agriculture biologique se développe autour de deux courants : la méthode Lemaire-Boucher et le mouvement associatif Nature et Progrès. Avec pour motivation commune : le refus d’utiliser des pesticides et des produits chimiques de synthèse.
Au lendemain du premier choc pétrolier (1973) et de l’émergence de mouvements contestataires anti-consuméristes, l’agriculture biologique (AB) s’inscrit pour beaucoup de consommateurs, dans une démarche de « mieux vivre ».
PREMIER CAHIER DES CHARGES DE L’AB
En 1972, Nature et Progrès présente le premier cahier de charge définissant les règles de l’agriculture biologique. Durant cette décennie (1978), sera créée la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab).
Sur le plan réglementaire, la loi française d’orientation agricole du 4 juillet 1980, reconnaît l’existence d’« une agriculture n’utilisant pas de produits chimiques, ni pesticides de synthèse ». Le décret du 10 mars 1981 vient compléter le cadre des cahiers des charges avec mise en place d’une commission nationale d’homologation composée de professionnels et consommateurs.
En mars 1985, cette agriculture alternative est officiellement baptisée « agriculture biologique », permettant ainsi la validation à l’échelon national de cahiers des charges.
La même année, le logo AB fait son apparition en magasins afin de rendre visible les produits issus de l’agriculture biologique auprès des consommateurs.
En 1991, les textes de loi français définissant l’agriculture biologique (règlement CEE 2092/91 du 24 juin 1991) sont repris et adoptés à l’échelle de la réglementation européenne. Sont concernés les productions végétales puis animales (24 août 2000).
L’agriculture biologique est ainsi reconnue dans toute l’Union Européenne (UE) et les produits issus de ce mode de production peuvent être commercialisés dans tous les états membres de l’UE.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.fnab.org/ et www.agencebio.org/