4 pires (mauvaises) excuses pour ne pas utiliser une crème solaire bio
Youpi c’est l’été, le soleil revient… mince ça chauffe, il faut s’en protéger. Le soleil a, certes, de réelles vertus (dopant pour le moral, permet de synthétiser la vitamine D) mais il est impératif de veiller à limiter son exposition. En plus d’être un choix santé, la crème solaire est aussi un choix environnemental. Alors comment s’y retrouver pour faire le bon choix et protéger sa peau et les eaux ? Pour éviter que la partie de plage ne tourne au carnage, nous vous donnons les arguments à opposer aux anti-crèmes et anti-bio avant d’enfiler le maillot.
1. Tout le monde a besoin de mettre de la crème solaire
« Moi, je n’ai pas besoin de crème solaire » ...Les arguments qui suivent cette affirmation sont aussi variés que complètement fallacieux : « j’ai la peau mate », « avant on s’exposait tout le temps, on était moins fragile », « c’est pour les enfants », « c’est bon pour la vitamine D »… Cela vous rappelle quelqu’un ? Voici de quoi contrer cette avalanche de mauvaise foi.
Les défenses des enfants sont encore immatures. Pour eux c’est une interdiction totale du soleil direct avant 3 ans et même avec les vêtements anti-UV, le chapeau et les lunettes, on ne fait pas l’impasse sur la crème solaire SPF50+.
Ils sont en effet plus fragiles mais nous, adultes, le sommes aussi ! En trop grande quantité, les UV peuvent être dangereux. Votre peau mate ou votre teint déjà hâlé n’attrape pas de coup de soleil (dus aux UVB) ? Les UVA restent cependant l’un des principaux risques de cancer de la peau… à plus long terme*. Les mélanomes ont d’ailleurs triplé entre 1980 et 2005.
Autrefois il n’y avait pas de crème solaire… mais on ne vivait pas enfermés dans un bureau devant nos écrans pour s’exposer 12 heures par jour pendant 15 jours en plein été. On habituait notre peau progressivement sur plusieurs mois. Et quand on était au soleil, on cherchait l’ombre, se couvrait la peau et évitait les heures les plus chaudes (entre 12h et 16h).
Alors on y va doucement et on n’offre pas en sacrifice au soleil notre teint d’albâtre tout juste sorti de l’hiver. Pensez à enrichir votre alimentation en antioxydants (vitamine E, vitamine C) et caroténoïdes (vive les carottes et les tomates !) pour booster vos défenses. On pense aussi aux compléments alimentaires pour renforcer cet effet.
UVA/UVB, quelles différences ?
UVA : très pénétrants, ils pénètrent jusqu’au derme. Les radicaux libres qu’ils contiennent, sont responsables du vieillissement cutané, des tâches pigmentaires, des allergies solaires, et de la genèse des cancers cutanés. Vous ne vous sentez pas concerné car c’est l’hiver, ou vous restez enfermé chez vous ? Raté ! Les UVA traversent les vitres et sont présents toute l’année !
UVB : peu pénétrants, ils s’arrêtent essentiellement à l’épiderme (et ne traversent pas les vitres !). Le bronzage, c’est eux... Les coups de soleil aussi ! Les UVB sont également responsables de l’épaississement de l’épiderme (bonjour les boutons à la fin de l’été !) mais sont surtout impliqués dans la genèse des mélanomes.
2. Oui, on bronze même avec de la crème solaire !
Combien de fois n'a-t-on pas entendu le fameux : « avec la crème solaire, je ne vais pas bronzer » ? Avec la crème solaire, vous allez surtout ralentir le vieillissement et le relâchement cutané. L’arme numéro 1 pour éviter de ressembler à un pruneau sec à 50 ans. Vous pensiez que les tâches de vieillesse brunes c’était pour les autres ? Erreur ! C’est un cadeau du soleil pour lui avoir rendu visite souvent. Alors même s’il nous remplit de joie et d’énergie indispensable à notre bien-être, évitons qu’il nous laisse un souvenir de nos vacances à la plage un peu trop marqué.
La crème solaire ne vous empêchera pas d’avoir un bronzage « marcel » (attention au choix des vêtements) mais elle permettra une exposition raisonnable. N’oublions pas que l’enjeu ne se limite pas à votre bronzage mais à votre santé !
On choisit son indice de protection en fonction de l’intensité du rayonnement, de votre activité du jour, et surtout en fonction de son phototype. Plus la peau est claire, plus il est nécessaire de se protéger. Vous avez la peau mate ? Les coups de soleil seront certes exceptionnels mais vous êtes aussi concerné par les risques d’hyperpigmentation.
L’indice SPF 50+ est donc conseillé. Un Mélasma (faussement appelé « masque de grossesse » car il concerne tout le monde, hommes ou femmes, même hors grossesse) est aussi rapide à attraper que difficile à faire disparaitre.
La crème s’étale généreusement, s’applique après chaque bain ou essuyage et se renouvelle très régulièrement (au moins toutes les 2h) car elle a une durée de protection limitée. Si vous n’avez pas vidé votre tube après une semaine de vacances à la mer avec les enfants, c’est que vous n’en avez pas mis assez ! Dommage, d’autant qu’elle ne se réutilise pas d’une année sur l’autre.
On peut donc varier les indices et se limiter à un SPF de 30 pour une exposition quotidienne limitée. Mais dans certains cas (les enfants et les peaux claires) l’indice 50 + ne se négocie pas ! Malgré tout ça, la crème ne prolonge pas le temps d’exposition indéfiniment. Une heure de bain de soleil par jour suffit pour un bronzage de qualité.**
3. Crèmes solaires bio : zoom sur leurs compositions
Depuis 2006 la loi impose que toutes les crèmes solaires doivent à la fois protéger des UVA et des UVB (les deux protections doivent être indiquées sur l’emballage).
Les crèmes solaires bio sont soumises aux mêmes règles rassurez-vous ! La différence tient dans leur composition. Crèmes, huiles ou gels, ils contiennent des filtres solaires qui empêchent les UV de rentrer dans la peau. Les filtres synthétiques, utilisés dans les cosmétiques conventionnels (mélangés parfois à des filtres minéraux), sont interdits en bio. La plupart contiennent des allergisants et des perturbateurs endocriniens.*** Les produits conventionnels pénètrent dans la peau où ils créent une barrière qui absorbe les rayons UV au bout d’une vingtaine de minutes. Les filtres utilisés en cosmétique écologique sont en général minéraux (dioxyde de titane, oxyde de zinc). Ils ne pénètrent pas l’épiderme mais restent en surface où ils créent une protection immédiate qui réfléchit les rayons du soleil.
Les filtres minéraux ont longtemps laissé des traces blanches sur la peau mais les fabricants ont réussi à les rendre partiellement invisibles mais efficaces en les pulvérisant plus finement. Si vous aviez un mauvais souvenir, c’est qu’il doit dater et vous devez bien aux crèmes solaires bio d’aujourd'hui un deuxième essai ! Ces minéraux sont, dans certaines crèmes solaires, considérés comme des nanoparticules**** et font l’objet depuis 2022, d’un étiquetage obligatoire.
Mieux vaut une protection que pas de protection du tout. Dans tous les cas, Biocoop reste vigilant sur ce sujet (qui ne concerne pas uniquement les crèmes solaires bio, mais aussi les conventionnelles) et a donc référencé des marques certifiées bio par Ecocert de fournisseurs précautionneux sur le sujet : filtres 100% minéraux, extrait d’algue rouge, sans alcool… vous trouverez forcément ce qu’il vous faut.
4. Crèmes solaires et environnement
Vous avez déjà entendu : « La crème solaire, c’est mauvais pour l’environnement » ?
C’est vrai… si elle contient des filtres chimiques qui polluent les eaux et seraient responsables de la mort des coraux. Ils sont même interdits dans certains parcs naturels au Mexique. Les plus problématiques seraient les filtres chimiques Ethylhexyl Methoxycinnamate, Benzophenone-3 et -4 et Methylbenzylidene Camphor, mais il y a aussi l’EDTA (on sort sa loupe et on vérifie la composition de ses produits avant de les mettre dans la valise !).
Mais en bio, la certification Cosmo Organic garantit 95% d’ingrédients d’origine naturelle, le respect de l’environnement et un engagement social.
Vous êtes désormais parés pour un été ensoleillé qui ne vous apportera que de bons souvenirs et laissera les mauvais de côté !
Se protéger du soleil : une nécessité
Le soleil est à la fois notre ami, mais aussi notre ennemi.
En prolongeant notre exposition, nous encourons le risque d’un vieillissement et d’un relâchement cutané. Pire, c’est un des principaux déclencheurs des cancers de la peau.
Selon La Ligue contre le cancer, 50 à 70% des cancers de la peau sont directement liés à une surexposition aux rayons UVA/UVB.
*selon la ligue contre le cancer 50 à 70% des cancers de la peau sont directement liés à une surexposition aux rayons UVA/UVB.
**cf dermato-info
***substances néfastes qui perturbent les fonctions hormonales et ont des impacts notamment sur la capacité de reproduction, la croissance, etc.
**** il s’agit de particules d’un diamètre inférieur ou égal à 100 nm.
Afin de sélectionner au mieux votre protection solaire, voici plusieurs critères à étudier de près :
Le niveau de protection
Choisissez-la en fonction de votre activité. Une protection moyenne (FPS 15, 20 ou 25) sera idéale pour une exposition quotidienne, quand une exposition prolongée nécessitera une haute protection (FPS 30 ou 50). Bon à savoir : des crèmes solaires à très haute protection (FPS 50+) existent également. Si votre peau est claire, mieux vaut privilégier ces dernières.
Le respect de la biodiversité
C’est désormais de notoriété publique, certaines crèmes solaires contiennent des produits nocifs pour nos océans. Les filtres minéraux comme l’oxyde de zinc (ZnO) et le dioxyde de titane (TiO2) sont à prioriser. Aussi, on préférera éviter les produits contenant du dioxyde de titane (TiO2) nocif pour l’environnement (il est d’ailleurs interdit en France dans les denrées alimentaires depuis janvier 2020). Certes réputé pour son efficacité en matière de protection solaire, le dioxyde de titane, à l’état de nanoparticules, peut passer la barrière cutanée. Il reste toutefois autorisé dans les cosmétiques.
La certification COSMO ORGANIC
Cette certification garantie que les cosmétiques contiennent au minimum 95% d’ingrédients d’origine naturelle , un profond respect de l’environnement et un fort engagement sociale.